Avant 1914, l’arbre est dans le parc du « château », en fait une belle demeure, dotée d’un grand parc, appartenant en premières noces, à un industriel parisien originaire de Dijon (dont le père est l’inventeur du « biscuit », gâteau cuit deux fois ce qui en garantit la conservation), d’un général de la promotion de Foch en deuxième noce. C’est donc une résidence secondaire. Le village occupé dès fin août 1914 est complètement détruit par la 1^ère guerre mondiale. À la fin de la guerre, seuls 3 arbres demeurent : l’un sera abattu au moment de la mise en place du réseau d’électricité ; les deux autres, un tilleul et un mûrier, se situent dans l’ancien parc du château non reconstruit, racheté par le chef de gare et qu’il va diviser en 2 propriétés, pour chacun de ses deux enfants. (Informations fournies dans les années 1990 par le fils du chef de gare, occupant toujours une des deux propriétés à ce moment-là). Dans une des propriétés, on trouve le tilleul ; malade depuis plusieurs années, il a été taillé en 2019 à 3 m de haut ; il fait des rejets nombreux au pied. Cette année 2021, c’est sans doute la fin pour lui. Dans l’autre propriété, on trouve le mûrier ; il est couché, creux, tout de même assez vigoureux ; il a été mis une béquille à un moment donné, qui n’est pas restée, l’arbre régulièrement pivote sur lui-même ; il doit être taillé pour ne pas s’appuyer sur le bâtiment tout proche. Ce mûrier est donc plus que centenaire, est en bordure de bois dans lequel on voit encore des trous d’obus. Les poules aiment y grimper, aller dans le creux de l’arbre, et manger ses mûres.