RISQUES NATURELS

« Il se pourrait bien que dans le futur, la principale vulnérabilité des sociétés soit justement son incapacité à inventer une culture sociale, adulte, démocratique, ouverte et pas seulement technique du risque. »
Jacques THEYS, sociologue.

Cette phrase résume l'angle d'approche des CPIE deS Hauts-de-France sur la question des risques majeurs. Notre volonté est d'améliorer l'information préventive pour diminuer la vulnérabilité des sociétés.

 

LE CONTEXTE

 

Les Hauts-de-France sont confrontés à une diversité de risques naturels (inondations, coulées de boue, mouvements de terrain, tempêtes, submersions marines...) et technologiques (transport de matières dangereuses, risque industriel et nucléaire, rupture de barrage ou de digues…).

 

Pour diminuer la fréquence et les conséquences de ces risques, l'État et les collectivités disposent d'une multitude d'outils tels que le PPR (Plan de Prévention des Risques), le PCS (Plan Communal de Sauvegarde), le PAPI (Plan d'Action et de Prévention des Inondations) ou encore le DICRIM (Dossier d'Information Communal sur les Risques Majeurs). Cette liste est austère, incompréhensible, complexe et ne donne guère envie au grand public de s'intéresser à ce sujet, c'est bien là le problème.

 

Et c'est la raison pour laquelle les CPIE des Hauts-de-France ont décidé depuis 2005 de promouvoir et de renforcer l'information préventive. Notre objectif est de vulgariser ces notions complexes pour (ré)apprendre aux sociétés à vivre sereinement avec les risques qui les entourent, sans dramatiser, mais sans nier la réalité non plus.

 

Nous souhaitons améliorer le niveau de préparation des territoires et la capacité d'anticipation des citoyens pour que chacun, à son niveau, puisse devenir acteur de la prévention.

 

UN MOT À CONNAÎTRE : RÉSILIENCE

 

À l'origine, la résilience désigne la propriété physique de certains matériaux, aptes à retrouver leur état d'origine à la suite d'un choc ou d'une pression continue. Ces matériaux-là sont dits résilients.
Par la suite, ce terme a été largement repris par les sciences humaines. Ainsi, des économistes comme Gilles Paquet évoquent des systèmes économiques
résilients pour désigner la capacité intrinsèque des entreprises, des organisations et des communautés à retrouver un état d'équilibre. Le pédopsychiatre Boris Cyrulnik a largement contribué à la notoriété de cette notion. Pour lui, l'être humain est résilient s'il est en capacité de surmonter un traumatisme psychologique et de continuer à vivre. Les sciences du territoire n'ont rien inventé, elles aussi parlent de résilience pour désigner la capacité d'un milieu ou d'une société à surmonter une catastrophe et à se remettre sur pied.

 

Pour diminuer les conséquences des risques, nous devons renforcer notre résilience. Autrement dit, une vulnérabilité élevée peut-être compensée par une résilience élevée. La rapidité et la qualité du retour à la normale à la suite d'une catastrophe sont étroitement liés à notre niveau de préparation et d'anticipation.

 

Plus de définitions sur Prim.Net

 

QUE FONT LES CPIE DES HAUTS-DE-FRANCE ?

 

Pour répondre à cet enjeu nous avons mis au point un programme d'actions adapté à des publics très hétérogènes. Notre volonté est d'aborder la question des risques sous un angle qui soit tout sauf technique et réglementaire. Notre approche est sociétale, historique, pédagogique, artistique et parfois ludique car nous sommes convaincus que c'est un moyen efficace de toucher des publics variés et peu sensibilisés.

 

Nous proposons régulièrement, tout au long de l'année, les actions suivantes :

- Des sorties-découverte pour visiter des sites industriels, s'initier à la lecture de paysage...
- Des cafés-débat pour passer un moment convivial autour d'un thème insolite (habiter sur l'eau...)
- Des cinés-débat pour mieux comprendre la notion de risque avec des films-catastrophe
- Des demi-journées thématiques pour approfondir un thème spécifique
- Une journée de formation complète pour mieux connaître les leviers d'actions
- Une pièce de théâtre "Les pieds dans l'eau" pour parler
- Une Newsletter gratuite sur les risques majeurs en lien avec l'actualité nationale et locale

 

Ces actions sont complétées par des outils pédagogiques :

- Livret "Paroles d'inondations" disponible gratuitement
- Topo-guide "Sur les traces des inondations" disponible gratuitement
- Vidéo "Paroles d'inondation" disponible gratuitement
- Jeu de rôle "Inond'Action" pour réfléchir aux moyens de prévention et de gestion de crise
- Maquette "Pédag'Eau" pour visualiser le fonctionnement d'un bassin-versant

 



La loi Bachelot

 

La loi risques du 30 juillet 2003 dite "Loi Bachelot"  relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages a modifié en profondeur les rapports que les sociétés entretenaient jusqu'ici avec les risques.

 

Voici les quatre points les plus marquants de cette loi :

- L’obligation d’informer les riverains
- La sensibilisation des salariés et des sous-traitants
- La maîtrise de l’urbanisation par la définition de zones à risques
- La reconnaissance de la notion de risques technologique

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PUBLICATIONS

Fiche technique n°46 "Techniques d'hydraulique douce : des solutions multifonctionnelles"

Les pieds dans l'eau - vidéo

Les Cahiers de l'eau n°10 "Les inondations : connaître leurs caractéristiques, leurs impacts sur les sociétés et les leviers pour agir"

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